Le Petit Poucet de Charles Perlo ou de Charles Apero
(on ne sait plus trop)
Personnages :
Un enfant (Matthéo)
Une mère (Marine)
Robert Poucet (Eren)
Jacqueline Poucet (Nélia)
Le Petit Poucet (Léa)
Mario Poucet (accro aux jeux vidéos) (Yusuf)
Booba Poucet (rappeur) (Nacer)
Toto Poucet (très bête) (Borik)
Momo Poucet (bègue) (Lorent)
Gros Poucet (toujours faim) (Mahilys)
Simon Poucet (peureux) (Tiffany)
Le Prince charmant (Eren)
Cendrillon (Lusiné)
Barbe Bleue (Emilio)
Le loup (Lorenzo)
Le spectateur (Djibril)
Le chasseur (Nélia)
Hansel (Lisia)
Gretel (Maylis)
L’ogre (Alan)
L’ogresse (tracy)
Le coach en ogre (Djibril)
Scène 1
Un enfant et sa mère sont installés au fond de la scène sur une chaise. Ils font face au public et ont l’air de s’ennuyer.
L’enfant : Moman !
La mère : Quoi acore ?
L’enfant : J’m’énnuie.
La mère : Quoi tu dis ?
L’enfant : J’m’énnuie Moman.
La mère : C’est quoi acore ça ?
L’enfant : J’m’énnuie. J’sais pas quoi faire, j’m’énnuie quoi !
La mère : Ah, tu t’innuies !
L’enfant : Voilà, j’m’énnuie.
La mère : Joue !
L’enfant : À quoi donc ?
La mère : J’sais pas. Joue.
L’enfant : Moman ! J’peux pas jouer.
La mère : Pourquoi ?
L’enfant : Je m’énnuie trop !
La mère : Si tu joues, tu t’innuieras moins.
L’enfant : Non.
La mère : Pourquoi non ?
L’enfant : Ça m’énnuie.
La mère : Quoi donc ?
L’enfant : Jouer ça m’énnuie.
La mère : Joue pas alors.
Silence.
L’enfant : Moman !
La mère : Quoi acore ?
L’enfant : Tu t’énnuie toi aussi ?
La mère : Non.
L’enfant : Qu’est-ce que tu fais ?
La mère : Je pense.
L’enfant : À quoi donc tu penses ?
La mère : À rin.
L’enfant : Tu penses à rin ?
La mère : Voilà.
L’enfant : Et ça te désénnuie ça ?
La mère : Oui.
L’enfant : Moman ?
La mère : Quoi acore ? Tu m’empêches de penser à rin avec tes questions !
L’enfant : Moman ?
La mère : Oui, j’acoute.
L’enfant : Pourquoi t’ouvres pas la télé ?
La mère : Pourquoi on ouvrirait la télé à c’t’heure ?
L’enfant : Pour me désénnuyer.
La mère : On peut pas d’abord.
L’enfant : On peut pas quoi ?
La mère : Ouvrir la télé.
L’enfant : Pourquoi ?
La mère : Pasque.
L’enfant : Pasque quoi ?
La mère : Elle est cassée.
L’enfant : Elle est cassée !!! D’où ?
La mère : Nulle part. Touche pas !
Silence.
L’enfant : Moman !
La mère : (énervé) QUOI ACORE ? QUOI ACORE ? QUOI ACORE ?
L’enfant : Tu me racontes une histoire ? J’aime bien quand tu me racontes des histoires.
La mère : (dépité) Après, tu me laisses tranquille. Penser à rin !
L’enfant : Promis moman.
La mère : Bon d’accord ! Alors c’est l’histoire d’un petit garçon appelé Le Petit Poucet qui…
L’enfant : (coupe la parole à sa mère) Non moman !
La mère : Quoi acore ?
L’enfant : (coupe la parole à sa mère) Non moman !Je la connais ton histoire. Elle est nulle ! Et même que Le Petit Poucet, il sauve ses frères à la fin y pique les bottes à l’ogre très méchant.
La mère : Rin à voir ! Ça c’est le conte de Charles Perrault. Moi, je vais te raconter l’histoire de Charles PERLO ou Charles APERO. J’sais plus comment il s’appelait exactement.
L’enfant : (content et attentif). Ok moman. Vas-y. Je t’acoute.
La mère : Il était une fois une famille pas très riche. Une famille qu’avait pas un rond quoi.
Scène 2
Robert, Jacqueline, Mario et Le Petit Poucet entrent sur scène. Mario est dans un coin de la scène avec une manette de jeu et Le Petit Poucet avec un énorme livre.
Robert : C’est horrible Jacqueline ! On ne peut pas faire ça !
Jacqueline : C’est pas pire qu’autre chose !
Robert : Mais quand même, on a passé de si bons moments.
Jacqueline : Robert t’es trop sentimental. On en a eu sept. On pourra encore en avoir. On est encore jeune et même peut-être des mieux. De toute façon on est obligé, on n’a plus un radis.
Robert : On pourrait trouver une autre solution ? Aller à la banque. Leur demandait encore un tout petit prêt.
Jacqueline : Robert ! Plus aucune banque ne veut de nous ! Tout le monde nous connait. On emprunte mais on ne rend jamais.
Robert : On aurait pas du vivre au-dessus de nos moyens si longtemps.
Jacqueline : (dépitée) Je sais Robert mais on a voulu se faire plaisir.
Silence - réflexion
Robert : (tout bas) Alors ? On fait comment ?
Jacqueline : (étonnée) Pourquoi tu parles si bas ? Je ne comprends rien.
Robert : (tout bas en désignant Le Petit Poucet et Mario du doigt) Pour ne pas que Mario et le Petit Poucet nous entendent.
Jacqueline : (rassurée). Pas de danger ! L’autre débile avec sa manette, il croit encore qu’il peut sauver la planète, des extraterrestres. Et Le PETIT fait encore son intello avec son livre. Il nous faire croire qu’il sait lire. Il a déjà du mal à parler, cela fait quand même un bout de temps qu’il a pas dit mot. Il ne comprend rien, je te dis.
Robert : T’es dur Jacqueline. Moi je trouve qu’il a l’air intelligent avec son livre. Il a l’oeil vif dès fois.
Jacqueline : Il veut faire son intéressant. Je ne vois pas pourquoi il serait différent des autres. Chez les POUCET, cela fait trois générations qu’on ne sait ni lire ni écrire. Regarde ses frères.
Robert : (après réflexion) Alors on fait comment pour s’en débarrasser ?
Jacqueline : J’ai peut-être une petite idée.
Robert : Ah oui ! Et comment ?
Jacqueline : On leur faire croire qu’il y a une baraque à frites qui vient d’ouvrir pas très loin d’ici ! Et qu’on les emmène manger pour fêter ton nouveau travail. On les fait passer par la forêt et hop on les abandonne.
Robert : Pas possible ! Ils nous croiront jamais.
Jacqueline : Beh pourquoi ?
Robert : Cela fait dix-sept ans que je n’ai pas travaillé.
Jacqueline : Ça fait si longtemps ?
Robert : Beh oui ! trois jours après notre rencontre.
Jacqueline : Le temps passe si vite. (Elle réfléchit) Tu sais, on n’est pas obligé de se justifier. On va juste leur dire qu’on les emmène manger quelque part et que c’est une surprise. Leur estomac prendra le dessus sur leur cerveau.
Robert : Ça marche !
Jacqueline : (avec une voix doucereuse) : Les enfants ! Venez vite ! Papa et maman ont une surprise pour vous.
Scène 3
Toute la famille Poucet est au complet sur scène.
Toto : Oui maman !
Mario : Qu’est-ce qui y a ?
Simon : Tu nous as appelés ?
Gros Poucet : On mange ?
Momo : J’ai trop la la la la la …dalle !
Jacqueline : Voilà les enfants ! Papa et moi, nous vous emmenons dans un lieu magique, féérique.
Toto : Oh dis-nous tout Maman !
Simon : Dépêche-toi !
Momo : On a trop trop trop trop… hâte !
Jacqueline : On vous emmène à la nouvelle…FRITERIE !
Booba Poucet (en rappant) : A la friterie, les parents nous emmène, pas de manie, pas de chichis, fini la même rengaine.
Robert : Ça y est, c’est reparti. Bouba se prend pour un rappeur.
Booba Poucet (en rappant) : Le rap c’est toute ma vie, j’en fais depuis tout petit, rime, vers et prose, j’en ferai des overdoses.
Simon : Mais maman, ce n’est pas Noël !
Jacqueline : On peut tout de même se faire un petit plaisir de temps en temps.
Gros Poucet : Je pourrais avoir un supplément ketchup-mayo.
Robert : Des tonnes de ketchup et de mayo.
Jacqueline : Allez en route petite troupe.
Jacqueline, Robert Poucet et leurs enfants sortent de scène.
Scène 4
L’enfant : Et alors ?
Pendant ce temps-là, Jacqueline, Robert Poucet et leurs enfants entrent sur scène. Ils sont en file indienne et marche sur scène. Jacqueline au début et Le Petit Poucet en queue de peloton. Mario avec un portable à la main.
La mère : Après quelques centaines de minutes plus tard, ils arrivèrent en plein milieu de la forêt.
Simon : C’est encore loin ! C’est bon moi je n’en peux plus. Je m’arrête là.
Gros Poucet : Ah moi aussi ! J’ai trop faim !
Mario : (avec un téléphone portable à la main) Vous croyez qu’il y a des Pokemon dans la forêt.
Momo : Pourquoi papa vous nous faites passer dans la la la la la …forêt.
Robert : C’est un raccourci. Courage nous sommes presque arrivés. A nous les bonnes frites !
Gros poucet : Avec un supplément ketchup-mayo.
Jacqueline : (s’arrêtant subitement) : Robert ! C’est HORRIBLE !
Robert : Quoi !
Jacqueline : J’ai oublié le porte-monnaie.
Gros Poucet : Oh non maman !
Simon : Qu’est-ce qu’on va faire ?
Toto : On a qu’à y aller quand même, on paye en carte.
Mario : Que t’es bête papa et maman sont interdit bancaire.
Booba : difficile de faire confiance, c’est plus qu’une évidence pas de resto chic quand tu n’as pas de fric !
Jacqueline : C’est pas grave les enfants ! On va retourner vite fait à la maison. Vous nous attendez là gentiment.
Simon : Non maman ! J’ai trop peur de rester ici tout seul.
Jacqueline : Allez t’es pas tout seul. T’es avec tes six frères. Il ne peut rien t’arriver. C’est une forêt hautement sécurisé.
Robert (en prenant sa femme par le bras). Allez ! On y va. Plus vite parti plus vite revenu.
Jacqueline et Robert sortent de scène.
Scène 5
Les enfants se regroupent au milieu de la scène. Ils n’ont pas l’air très rassuré.
Simon (regardant tout autour de lui) : C’est flippant ici !
Mario : J’aurai même pas eu le temps de capturer un pokemon que les parents seront déjà revenus.
Gros poucet : J’espère. J’ai faim.
Le Petit Poucet : Il ne faut pas compter la dessus.
Tous : Tu parles ?
Le Petit Poucet : Beh oui je parle. Et je sais lire aussi.
Tous : Tu sais lire ?
Toto : Tu ne faisais pas semblant ? On pensait que tu regardais juste les images comme nous tous.
Le Petit Poucet : Non je sais réellement lire.
Mario : Les parents, ils disaient que tu étais débile et que tu ne comprenais rien parce que tu parlais pas.
Le Petit Poucet : Je faisais semblant de ne rien comprendre depuis toutes ces années. Comme ça j’écoutais ce que disaient les parents et je peux vous dire qu’ils ne reviendront jamais.
Gros poucet : Et les frites ?
Le Petit Poucet : Pas de frites je vous dis. Ils nous ont abandonnés.
Simon : qu’est-ce qu’on va devenir ? Je flippe là.
Le Petit Poucet : Ne vous inquiétez pas. J’ai tout prévu.
Toto : Comment ça t’as tout prévu ?
Le Petit Poucet : Il suffit de se servir du GPS du téléphone portable de Mario.
Le Petit Poucet téléphone à la main retrouve le chemin. Ses frères le suivent en fil indienne. Ils sortent de scène.
Scène 6
L’enfant. Et alors Moman ? Le Petit Poucet va réussir à ramener tout le monde à la maison.
Pendant ce temps-là, Jacqueline et Robert Poucet sont assis à une table avec un panier plein de nourriture
La mère. Oui et mieux que ça ! Écoute la suite.
Jacqueline : Quelle bonne idée, tu as eu Robert d’acheter un cash avec les 5 euros qui te restait.
Robert (en posant un panier plein de nourriture). 500€ tu te rends compte. On a de la bouffe pour au moins 15 jours.
Jacqueline : Ouais on va s’en mettre plein la boudine.
Robert (triste). Dommage que les enfants ne soient pas là.
Jacqueline : C’est pas bein grave ; ça en fera plus pour nous.
Et ils s’empiffrent.
Scène 7
Les enfants arrivent.
Tous : Maman ! Papa ! Nous sommes de retour.
Jacqueline : Génial ! On aura pas besoin d’aller vous chercher. (Discrètement à son mari) Mais qu’est-ce qui foutes là ?
Robert (discret). Je ne sais pas. Je ne comprends pas.
Toto : Pourquoi vous n’êtes pas venus nous chercher pour aller à la friterie ?
Jacqueline : On va tout vous expliquer. Sur le chemin du retour, votre père a trouvé un billet de 5 €. Du coup, il a voulu gratter un de ses jeux .
Robert : Et là miracle, j’ai vu apparaître un 500.
Jacqueline : Votre père a gagné 500 €.
Tous : 500€ !!!
Silence.
Toto : Pourquoi vous n’êtes pas venus nous chercher aussitôt. J’avais si peur.
Gros Poucet : Et moi si faim !
Jacqueline (gêné) : Euh ! On voulait vous faire la surprise en préparant ce véritable festin. On s’apprêter à partir pour aller vous chercher.
Robert : Et maintenant que vous êtes là ! On n’a plus qu’à manger.
Tout le monde se sert dans le panier à provisions. Mange pendant un moment et sortent de scène.
Scène 8
L’enfant. Et là je suppose que tout finit bien. Les enfants ont retrouvé leurs parents. Ils ont mangé. Et Jacqueline et Robert Poucet regrettent d’avoir voulu abandonner leurs enfants.
La mère. Pas du tout ! La nourriture ne dure qu’un temps. Au bout d’une semaine, il n’y avait déjà plus rien à manger.
L’enfant. Et alors ?
La mère. Et alors ! Jacqueline et Robert mirent au point un plan diabolique.
Jacqueline : (avec une voix doucereuse) : Les enfants ! Venez vite ! Papa et maman ont une surprise pour vous.
Toute la famille Poucet est au complet sur scène.
Toto : Oui maman !
Mario : Qu’est-ce qui y a ?
Simon : Tu nous as appelés ?
Gros Poucet : On mange ?
Momo : J’ai trop trop trop trop …faim !
Jacqueline (toute contente) : Préparez-vous, On vous emmène à la nouvelle… PIZZERIA !
Booba Poucet (en rappant) : A la pizzeria, les parents nous emmène, pas de blabla, pas de challala, fini la même rengaine.
Toto : Cette fois, maman n’oublie pas ton porte-monnaie.
Jacqueline : Non t’inquiète mon chéri. Je viens de vérifier.
Gros Poucet : Je pourrais avoir un supplément fromage.
Robert : Des tonnes de fromage.
Jacqueline : Allez en route petite troupe.
Le Petit Poucet (s’adressant au public) : Ça sent de nouveau le piège !
Jacqueline, Robert Poucet et leurs enfants sortent de scène.
Scène 9
L’enfant. Et alors ?
Pendant ce temps-là, Jacqueline, Robert Poucet et leurs enfants entrent sur scène. Ils sont en file indienne et marche sur scène. Jacqueline au début et Le Petit Poucet en queue de peloton. Mario un portable à la main.
La mère. Après quelques centaines de minutes plus tard, ils arrivèrent en plein milieu de la forêt.
Simon : C’est encore loin !
Gros Poucet : J’ai faim !
Momo : Pourquoi papa vous nous faites passer dans la la la la la …forêt.
Robert : C’est un raccourci. Courage nous sommes presque arrivés. A nous les bonnes pizzas !
Gros poucet : Avec un supplément fromage.
Jacqueline : (s’arrêtant subitement) : Robert ! C’est HORRIBLE !
Robert : Quoi !
Jacqueline : J’ai oublié les bons de réduction.
Simon : Oh non maman !
Toto : C’est pas grave, on s’en passera.
Robert : Tu rigoles Toto. Pour chaque pizza achetée, une gratuite. Il n’ y a pas de petites économies.
Jacqueline : C’est pas grave les enfants ! On va retourner vite fait à la maison. Vous nous attendez là gentiment.
Simon : Non maman ! J’ai trop peur de rester ici tout seul.
Jacqueline : Allez t’es pas tout seul. T’es avec tes six frères. Il ne peut rien t’arriver. C’est une forêt hautement sécurisé.
Toto : Regarde la dernière fois, il ne nous est rien arrivé.
Robert (en prenant sa femme par le bras). Allez ! On y va. Plus vite parti plus vite revenu.
Jacqueline et Robert sortent de scène.
Scène 10
Les enfants se regroupent au milieu de la scène. Ils n’ont pas l’air très rassuré.
Simon (regardant tout autour de lui) : J’ai trop la trouille !
Gros poucet : J’ai trop faim.
Toto : J’ai trop envie d’aller à la pizzeria.
Booba : J’ai trop envie de rapper !
Mario (toujours en jouant) : J’ai trop de chance !
Momo : J’ai trop envie de de de de de … pipi !
Le Petit Poucet : J’ai trop la honte d’avoir des frères aussi débiles.
Gros Poucet : T’es pas sympa !
Toto : Pourquoi tu dis ça ?
Le Petit Poucet : Vous n’avez toujours pas compris que les parents voulaient se débarrasser de nous.
Toto : Ils ont juste oublié les bons de réductions. Ils les récupèrent et ils reviennent.
Le Petit Poucet : Comme la dernière fois ?
Gros Poucet : La dernière fois, on n’a pas eu nos frites.
Le Petit Poucet : Eh non ! Car ils ne sont jamais revenus et ils n’avaient pas l’intention de revenir.
Gros poucet (déçu) : Et ça va être pareil pour les pizzas ?
Le Petit Poucet : Pareil !
Simon (angoissé) : Qu’est-ce qu’on va faire ?
Momo : Petit Poucet a tout tout tout…prévu. Il va nous ramener à la maison grâce au au au au … portable de Mario.
Mario : y a comme un léger problème !
Simon (très angoissé) : Quel léger problème !
Mario : Je n’ai plus de batterie !
Simon (très très angoissé) : Mais c’est horrible ! ! !
Mario : Pas tant que ça ! J’ai quand même réussi à passer le niveau 622 de Candy crush.
Momo : On est est est …mal.
Simon (en hurlant) : On va tous MOURIR ! ! !
Gros Poucet : Et en plus j’ai faim !
Le Petit Poucet : On n’a plus qu’à se débrouiller tout seul. On va essayer de demander notre chemin à quelqu’un… en espérant de ne pas faire de mauvaise rencontre.
Ils sortent de scène.
Scène 11
Un homme et une femme sont accroupis par terre. L’homme, essayant d’enfiler une chaussure toute petite à la femme. Les enfants entrent sur scène.
Le Petit Poucet : Bonjour messieurs, dames. Excusez-nous de vous déranger. Pourriez-vous nous indiquer le chemin pour rentrer au village ?
L’homme (qui n’entend rien) : Aucun de ses pieds n’entre plus dans …
La femme (hurle) : J’ai les pieds qui enflent quand il fait chaud !
L’homme (s’énervant) : Vous avez pris dix-huit kilos oui !
La femme : Parce que vous m’empêchez de faire le ménage !
L’homme : L’épouse d’un prince charmant ne peut pas passer son temps à croupetons serpillère en main !
La femme : Mais puisqu’il n’y plus que ça que j’aime !
L’homme : Vous avez des femmes à votre service pour laver les sols. (se retournant sur les enfants) Et vous les gamins, connaissez-vous un régime qui fasse rapidement maigrir des pieds ?
Toto : Beh venez à la maison une semaine. On ne mange pas toujours à notre faim.
Gros Poucet : Je pense que ses arpions vont rapidement maigrir.
L’homme : Et où habitez-vous jeunes gens ?
Mario : On ne sait pas trop ! On est perdu.
Toto : On vient d’un village par là !
L’homme : Ce n’est pas grave ! J’irai plus vite à essayer de lui enfiler cette maudite chaussure.
La femme : Mais imbécile ! Tu me fais mal.
Le Petit Poucet : Je crois qu’on ne pourra rien en tirer. Continuons notre chemin.
Booba (en rappant) : un prince charmant, pas toujours très galant, essaye d’enfiler une godasse avec délicatesse, aux pieds trop gros de la princesse.
L’homme et la femme quittent la scène. Les enfants continuent leur route.
Scène 12
Un homme, à la barbe bleue, est assis sur un rocher, la tête entre les mains. Il pleure.
Le Petit Poucet : Bonjour monsieur !
L’homme continue à pleurer.
Toto (crédule) : Vous êtes perdu aussi ?
Barbe Bleue : J’ai craqué !
Simon : Vous avez craqué pour quoi ?
Barbe Bleue : J’ai craqué !
Gros Poucet : Moi aussi la dernière fois, j’ai craqué pour un kebab sauce blanche. Mais je ne me suis pas mis dans un tel état.
Barbe Bleue (relevant la tête) : J’ai encore craqué ! J’ai tué ma femme !
Simon : Tué votre femme.
Mario : Pour de vrai ?
Barbe bleue : Oui pour de vrai ! C’est déjà la sixième.
Toto : La sixième ?
Barbe Bleue : Oui ! Elles me font toute craquer. À chaque fois, je leur dis de ne pas y aller. Mais elles n’écoutent rien.
Mario : Elles ne doivent pas aller où ?
Barbe bleue (comme une évidence) : Beh dans le placard ! Il est pourtant fermé à clé mais rien n’y fait. Elles finissent toujours par l’ouvrir.
Le Petit Poucet : C’est quand même un peu dur de tuer vos femmes pour un placard !
Barbe Bleue (les yeux injectés de sang) : Je déteste qu’on touche à mes affaires.
Simon (prenant le bras du Petit Poucet) : Viens on s’en va ! Il me fout la trouille !
Barbe Bleue (la tête de nouveau dans les mains) : J’ai craqué !
Scène 13
Un loup entre en trombe sur scène.
Le loup (en se cachant derrière les enfants) : Au secours ! Au secours ! Aidez-moi je vous en supplie.
Un chasseur entre en trombe sur scène, un couteau à la main.
Le chasseur (furieux) : Il est où cet assassin ?
Le loup (terrorisé) : C’est un psychopathe ! Il veut m’ouvrir le ventre.
Le chasseur : Viens ici sale bête.
Un spectateur se lève dans la salle, furieux.
Un spectateur (indigné) : Arrêtez tout de suite ! C’est horrible ce qui se passe. Regardez ! J’en suis encore tout tremblant. Laissez cette pauvre bête tranquille.
Le chasseur (plus calme, s’adressant au spectateur) : Mais monsieur je dois ouvrir le ventre de ce loup.
Un spectateur : Lui ouvrir le ventre ! Comme c’est mignon ! Et pourquoi, s’il vous plaît ?
Le chasseur : Il vient de dévorer le petit Chaperon rouge et sa grand-mère.
Un spectateur : Ce n’est pas une raison pour maltraiter cet animal.
Le loup (sortant de derrière les enfants) : Quand on voit l’état de la grand-mère, il y a peu de chance qu’un loup plante ses crocs dans sa chair. Et le Petit Chaperon Rouge, que la peau sur les os. Rien à manger !
Le chasseur (brandissant de nouveau le couteau sur le loup) : Je ne veux rien savoir. Je veux sauver la petite fille et sa grand-mère. Vous êtes si glouton que vous les avez avalées tout rond.
Le loup (fâché) : Je ne suis pas un glouton. Je ne mange que lorsque j’ai faim. Il faut bien que tout le monde vive !
Le chasseur : Ben voyons ! ET les trois petits cochons, l’agneau, les sept chevreaux…
Le loup (l’interrompant) : Du calme ! Je n’étais même pas né lorsque c’est arrivé.
Le chasseur : N’empêche ! C’était quand même des loups de votre famille, non ?
Le loup (gémissant) : Comment le saurais-je ? Mes parents ont été tués par des chasseurs quand j’étais tout petit. J’ai dû me débrouiller seul.
Le chasseur : Vous voulez nous faire pitié ? Vous pensez que ça vous excuse d’être aussi cruel ?
Le loup : Dites donc, ce n’est pas vous qui voulez m’ouvrir le ventre.
Le spectateur : Il n’a pas tout à fait tort. Pour l’instant, il n’y a que vous qui faites preuve de violence.
Le chasseur : Violence ! Violence ! On l’ouvre. On sort la vieille et la gamine et on le recoud. Il n’ y a pas non plus mort d’homme.
Le loup : Ben tiens ! C’est déjà assez cruel de m’ouvrir le ventre, mais le recoudre…en plus !
Le chasseur : On vous assomme avant.
Le spectateur : Quelle gentillesse ! Torturer un animal, ça ne vous pose aucun problème ?
Le chasseur (vexé) : Puisque tout le monde est contre moi. Je vais le laisser tranquille. (en regardant le loup). Mais toi je t’ai à l’oeil.
Le spectateur (en se rasseyant) : C’est mieux ainsi !
Le chasseur sort.
Le Petit Poucet : Monsieur le Loup ! Maintenant que votre histoire est réglée. Pourriez-vous nous aider moi et mes frères.
Le Loup (se frottant les mains et se léchant les babines) : Bien entendu mon enfant ! Voulez-vous que je vous accompagne chez votre mère-grand, que je vous aide à construire votre maison.
Le chasseur (passe la tête dans un coin de la scène) : Tssst ! Tssst ! Tssst !
Le Petit Poucet : Non rien de tout cela monsieur le loup. On aimerait juste que vous nous indiquiez le chemin pour retourner au village.
Le loup : Je ne peux pas vous aider. Je n’ai pas trop le sens de l’orientation. Par contre, vous pouvez vous rendre par là à l’orée du bois, il y a une maison dans laquelle vit un vieux couple. Ils connaissent parfaitement les lieux.
Le Petit Poucet : Merci monsieur Le loup !
Scène 14
Les enfants continuent leur route. Ils rencontrent deux autres enfants.
Hansel : Merci Gretel ! Sans toi, la vieille folle, elle me bouffait.
Gretel : De rien Hansel ! Je l’ai bien eu. Une petite poussette et hop dans le four. À cette heure, elle doit être aussi grillée qu’un poulet.
Hansel : Mieux vaut pas trainer ici ! On ne sait jamais ! La sorcière est coriace. Elle s’en est peut être tiré.
Simon (s’adressant aux deux enfants) : Bonjour ! Nous cherchons une maison à l’orée du bois.
Gretel : On ne vous conseille pas celle de droite. Elle est peut être en pain d’épices mais une cinglée y habite.
Gros Poucet : Chouette du pain d’épices !
Hansel : Si vous voulez finir dans son estomac, à vos risques et péril ?
Gretel : On vous conseille plutôt le chemin de gauche.
Mario : Merci du conseil !
Hansel : C’est pas tout ! On doit aller retrouver nos parents.
Gretel : Ils nous ont lâchement abandonnés.
Le Petit Poucet : Comme nous. Décidément ça devient une mode.
Hansel : Je vous raconte pas la tête qu’ils vont faire quand ils vont nous voir débouler.
Gretel : C’est quand même la 8ème fois qu’ils nous laissent seul dans la forêt.
Momo : A plus plus plus plus plus …tard !
Hansel et Gretel quittent la scène.
Scène 15
Les enfants arrivent devant une porte où il est écrit « maison de l’ogre ». Le Petit Poucet frappe à la porte. Une femme ouvre.
La femme : Que voulez-vous jeunes enfants ?
Le Petit Poucet : Bonjour madame. Nous sommes de pauvres enfants perdus dans la forêt. Nous vous demandons l’hospitalité car nous avons très froid et la nuit va bientôt tomber.
Gros Poucet : Et nous avons très faim.
Simon : Et nous avons très peur.
Mario : Et nous avons très envie de recharger notre portable.
Momo : Et nous avons très envie de de de de de … dormir.
La femme (en se mettant à pleurer) : Savez-vous bien que c’est ici la maison d’un ogre qui dévore les petits enfants ?
Le Petit Poucet (d’un ton calme) : Madame si on résume bien la situation. Nous sommes perdus dans la forêt et il va faire nuit. De l’autre côté de ce chemin, il y a une folle qui habite une maison en pain d’épices et qui bouffe les enfants. Il y a un loup qui se balade avec une grand-mère et un Chaperon Rouge dans le ventre, qui espère qu’une chose, nous mettre la main dessus pour le dîner. Heureusement, il est poursuivi par un chasseur sanguinaire qui attend un faux pas de sa part. Un homme à la Barbe Bleue, dépressif, vient de tuer sa sixième femme. Le pauvre homme a du mal à s’en remettre. Un Prince charmant fait une scène à sa princesse car elle prit quelques kilos et du coup n’arrive plus à lui enfiler sa pantoufle de vair. Et pour couronner le tout, nos parents, dès la moindre occasion, nous abandonnent. Alors, madame, excusez-moi du peu, mais on peut très bien affronter votre mari, l’ogre, au risque de se faire dévorer.
La femme : D’accord ! Entrez mais je vous aurai prévenus.
On entend un bruit de pas dans les coulisses.
La femme : Mon mari, arrive. Vite ! Cachez-vous là !
Scène 16
L’ogre arrive sur scène.
L’ogre (avec une petite voix) : Femme, est-ce que le souper est prêt ?
La femme (tremblante) : Oui, chéri ! Il est sur le feu.
L’ogre (avec une petite voix) : As-tu tiré du vin ?
La femme (tremblante) : Oui, il est tiré !
L’ogre (en s’asseyant) : Ça va ! Je peux me mettre à table. (il attend un moment. Il hume l’air). Ça sent la chair fraîche
La femme : Tu es sûr ?
L’ogre : Ça sent la chair fraîche !
La femme : Je ne sens rien. Je dois être un peu enrhumé.
L’ogre : Ça sent la chair fraîche, je te dis !
La femme : C’est peut être ce qui mijote dans la marmite.
L’ogre : Ça sent la chair fraîche !
Un homme en survêtement arrive sur scène.
Le coach en ogre : Mais qui a recruté un guignol pareil ?
L’ogre : Mais dites donc. Je ne vous permets pas.
La femme : Mais qui êtes-vous ? Vous ne faites pas parti de l’histoire.
Le coach en ogre : Je me présente Jean-Michel. Coach en ogre.
La femme : Mais monsieur ! On ne vous a rien demandé.
Le coach en ogre : Madame ! Votre mari est un cas désespéré. Il n’a rien d’un ogre cruel et sanguinaire. Regardez (en montrant du doigt le public), personne n’a peur de lui.
La femme : C’est qu’il est sensible ! Il fait peur à sa façon.
Le coach en ogre : Ça ne va pas du tout ! Pour la suite de l’histoire, il doit faire peur aux enfants, leur faire faire des cauchemars la nuit, les terroriser à en faire pipi dans leurs culottes.
La femme : Vous êtes sûr !
Le coach en ogre : certain !
La femme : Bon ! beh faites votre travail.
Le coach en ogre (en levant l’ogre de sa chaise) : On va commencer par travailler la voix. Répétez après moi (avec une grosse voix) « Ça sent la chair fraîche ».
L’ogre : (hésitant) Ça sent la chair fraîche !
Le coach en ogre : Plus grave la voix. Ça sent la chair fraîche !
L’ogre : (voix plus grave) Ça sent la chair fraîche !
Le coach en ogre : Encore plus grave. Ça sent la chair fraîche !
L’ogre : (voix plus grave) Ça sent la chair fraîche !
Le coach en ogre : C’est mieux !
L’ogre : (voix plus grave) Ça sent la chair fraîche !
Le coach en ogre : Parfait ! Maintenant on va travailler l’attitude corporelle. (en faisant les gestes et l’ogre répète). Dos bien droit. On relève la tête. On fronce les sourcils. Les yeux injectés de sang. On serre les dents et on répète après moi : « Ça sent la chair fraîche ! »
L’ogre : « Ça sent la chair fraîche ! »
Le coach en ogre : Excellent ! Vous êtes enfin prêt. (se retournant vers les enfants). Vous n’avez plus qu’à dévorer les gamins qui sont cachés là-bas.
L’ogre ne bouge pas.
Le coach en ogre : Alors qu’est-ce que vous attendez ? (s’approchant des enfants) Regardez ils sont bien dodus. Ils ont l’air savoureux et bien juteux.
La femme (qui tape sur l’épaule du coach) : Il y a comme un léger problème.
Le coach en ogre : Quel léger problème ?
La femme : Euh ! Il ne mange pas de viande.
Le coach en ogre : Comment ça il ne mange pas de viande ? Même pas un bébé de temps en temps aux chairs si tendres.
La femme : Aucune viande. Il est devenu complètement végétarien suite à un drame qui a eu lieu il y a quelques années.
Le coach en ogre : Mais quel drame ?
La femme : Un soir, alors qu’il avait trop bu, mon mari a malencontreusement égorgé ses sept filles. Il ne s’en est jamais remis. Depuis, il a dégoût profond pour la viande et le sang.
Le coach en ogre : C’est embêtant ! Très embêtant !
L’ogre : Mais pourquoi ?
Le coach en ogre : Mais comment va-t-on terminer cette histoire ? L’ogre était censé dévorer les enfants. Leurs parents, pris de remords, auraient terminé leurs jours dans la culpabilité et le désespoir.
L’ogre : Je ne sais pas. Je pourrais adopter les enfants ?
Le coach en ogre : On aura tout vu. Un ogre végétarien qui veut adopter des enfants au lieu de les dévorer. Je crois que je ne peux plus rien faire pour vous. Adieu !
La femme : Mais vous ne pouvez pas nous laisser comme ça. Comment on termine l’histoire ? Que fait-on des gosses ?
Le coach en ogre : Débrouillez-vous ! La situation est trop compliquée pour moi.
Le coach quitte la scène.
Scène 17
Le Petit Poucet : Que fait-on maintenant ?
Gros Poucet : On mange !
Mario : On se fait une partie de jeu !
Booba : On chante !
Simon : On rentre à la maison.
Momo : Bonne bonne bonne … idée.
Toto : Peut être qu’on finira par aller à la pizzéria ou à la friterie. Depuis le temps que les parents nous le promettent.
Le Petit Poucet : t’es vraiment bête. Tu n’as toujours rien compris. Il n’y a jamais eu de friterie ni de pizzeria. Les parents trouvaient toujours une excuse pour nous abandonner.
Gros poucet : Il n’y aura pas de supplément ketchup-mayo, fromage.
Le Petit Poucet : jamais !
Gros poucet (déçu) : Ah !
L’ogresse : On peut être vous aider !
Mario : Ah oui et comment ?
L’ogresse : On pourrait vous donner les bottes de mon mari.
Gros Poucet : Les bottes de votre mari ? J’aurai préféré un sandwich.
L’ogre (allant chercher une paire de bottes) : Pas n’importe quelles bottes ! Les bottes de sept lieues !
Toto : Les bottes de sept lieues ! Jamais entendu parler.
L’ogre : Ce sont des bottes magiques qui s’adaptent à la taille de celui qui les chausse et permettent de parcourir sept lieues en une seule enjambée.
L’ogresse : Cela vous permettrait de rentrer chez vous.
Le Petit Poucet : À la première occasion, on serait de nouveau dans la forêt à la recherche d’une friterie ou d’une pizzeria imaginaire.
L’ogre : En tout cas, elles sont à vous. Elles ne me sont plus d’aucune utilité.
Le Petit Poucet (réfléchissant en regardant les bottes) : Intéressant ! J’ai peut être une petite idée. Seriez-vous d’accord de garder mes frères quelques temps ?
L’ogresse : Avec plaisir ! Ça nous fera un petit peu de compagnie. La maison est bien vide depuis que les filles ne sont plus là.
L’ogre se met à pleurer.
Le Petit Poucet (chausse les bottes et fait quelques bons) : C’est vraiment super ! J’ai l’impression de voler.
L’ogre : Ne vas trop vite ! Il faut un certain temps avant de parfaitement les maîtriser.
Le Petit Poucet : Je serai prudent. A bientôt !
Tous : Au revoir Petit Poucet.
Booba (en rappant) : Petit Poucet avec ses bottes, brave les tempêtes et le temps de chiotte, il va aussi vite que la lumière et fait l’effet d’une bombe nucléaire.
Tous sortent de scène.
L’enfant. Et alors ? Que vont devenir Le Petit Poucet et ses frères ?
La mère. Regarde.
Générique TF1
Un journaliste. Édition spéciale ! Le célèbre Petit Poucet et ses frères viennent de faire fortune dans la restauration rapide. D’étranges bottes seraient à l’origine de ce succès.
L’enfant. Et les parents du Petit Poucet ?
Les parents du Petit Poucet entrent sur scène. Robert un journal à la main.
Robert. Jacqueline ! Jacqueline ! Regarde les enfants sont dans le journal.
Jacqueline (sévère). Je croyais qu’ils avaient disparu. Qu’est-ce qui z’ont encore fait ces morveux ?
Robert. Ils ont fait fortune.
Jacqueline (arrache le journal des mains de son mari). Montre-moi ça ! (Elle lit l’article de journal) « Le petit Poucet et ses frères viennent d’être nommé entrepreneur de l’année. Ils ont réussi à balayer la concurrence dans la restauration rapide à domicile. Aujourd’hui, leur fortune est estimé à plus de 1 million d’euros ». (Elle ferme le journal, prend un temps de réflexion, l’air ahuri). (vicieuse) Mes petits, mes enfants, mes chères petits ils m’ont tellement manqué. Comme je les aime ! Robert, prends tes affaires, nous allons les retrouver.
Ils quittent la scène.
La mère. Aux retrouvailles, Jacqueline s’est jeté sur ses enfants. Elle les a serré si fort qu’elle a failli les étouffer. Elles les a enlacés, calinés, bisouillés et rebisouillés et re-re-bisouillés. Au début, les enfants ont été surpris ; ils n’avaient pas l’habitude. Le père, quant à lui, s’est mis à pleurer si fort qu’on aurait dit une fontaine. Il disait qu’il regrettait, qu’il ne recommencerait plus jamais et tout le tralalala.
L’enfant. Et alors ?
La mère. Et alors ? Les enfants ont fini par pardonner. Ils n’ont jamais plus manqué de rien ! Et voilà !
L’enfant. Moman, elle est belle ton histoire.
Long silence !
L’enfant. Moman !
La mère. Quoi acore ?
L’enfant. J’ai faim !
La mère. Tu veux que je t’emmène à la friterie ou à la pizzeria ?
Boobaa (en rappant) : Tout est bien qui finit bien
Petit Poucet manque de rien
C’est la fin de l’histoire
Et on vous dit au revoir !
(on ne sait plus trop)
Personnages :
Un enfant (Matthéo)
Une mère (Marine)
Robert Poucet (Eren)
Jacqueline Poucet (Nélia)
Le Petit Poucet (Léa)
Mario Poucet (accro aux jeux vidéos) (Yusuf)
Booba Poucet (rappeur) (Nacer)
Toto Poucet (très bête) (Borik)
Momo Poucet (bègue) (Lorent)
Gros Poucet (toujours faim) (Mahilys)
Simon Poucet (peureux) (Tiffany)
Le Prince charmant (Eren)
Cendrillon (Lusiné)
Barbe Bleue (Emilio)
Le loup (Lorenzo)
Le spectateur (Djibril)
Le chasseur (Nélia)
Hansel (Lisia)
Gretel (Maylis)
L’ogre (Alan)
L’ogresse (tracy)
Le coach en ogre (Djibril)
Scène 1
Un enfant et sa mère sont installés au fond de la scène sur une chaise. Ils font face au public et ont l’air de s’ennuyer.
L’enfant : Moman !
La mère : Quoi acore ?
L’enfant : J’m’énnuie.
La mère : Quoi tu dis ?
L’enfant : J’m’énnuie Moman.
La mère : C’est quoi acore ça ?
L’enfant : J’m’énnuie. J’sais pas quoi faire, j’m’énnuie quoi !
La mère : Ah, tu t’innuies !
L’enfant : Voilà, j’m’énnuie.
La mère : Joue !
L’enfant : À quoi donc ?
La mère : J’sais pas. Joue.
L’enfant : Moman ! J’peux pas jouer.
La mère : Pourquoi ?
L’enfant : Je m’énnuie trop !
La mère : Si tu joues, tu t’innuieras moins.
L’enfant : Non.
La mère : Pourquoi non ?
L’enfant : Ça m’énnuie.
La mère : Quoi donc ?
L’enfant : Jouer ça m’énnuie.
La mère : Joue pas alors.
Silence.
L’enfant : Moman !
La mère : Quoi acore ?
L’enfant : Tu t’énnuie toi aussi ?
La mère : Non.
L’enfant : Qu’est-ce que tu fais ?
La mère : Je pense.
L’enfant : À quoi donc tu penses ?
La mère : À rin.
L’enfant : Tu penses à rin ?
La mère : Voilà.
L’enfant : Et ça te désénnuie ça ?
La mère : Oui.
L’enfant : Moman ?
La mère : Quoi acore ? Tu m’empêches de penser à rin avec tes questions !
L’enfant : Moman ?
La mère : Oui, j’acoute.
L’enfant : Pourquoi t’ouvres pas la télé ?
La mère : Pourquoi on ouvrirait la télé à c’t’heure ?
L’enfant : Pour me désénnuyer.
La mère : On peut pas d’abord.
L’enfant : On peut pas quoi ?
La mère : Ouvrir la télé.
L’enfant : Pourquoi ?
La mère : Pasque.
L’enfant : Pasque quoi ?
La mère : Elle est cassée.
L’enfant : Elle est cassée !!! D’où ?
La mère : Nulle part. Touche pas !
Silence.
L’enfant : Moman !
La mère : (énervé) QUOI ACORE ? QUOI ACORE ? QUOI ACORE ?
L’enfant : Tu me racontes une histoire ? J’aime bien quand tu me racontes des histoires.
La mère : (dépité) Après, tu me laisses tranquille. Penser à rin !
L’enfant : Promis moman.
La mère : Bon d’accord ! Alors c’est l’histoire d’un petit garçon appelé Le Petit Poucet qui…
L’enfant : (coupe la parole à sa mère) Non moman !
La mère : Quoi acore ?
L’enfant : (coupe la parole à sa mère) Non moman !Je la connais ton histoire. Elle est nulle ! Et même que Le Petit Poucet, il sauve ses frères à la fin y pique les bottes à l’ogre très méchant.
La mère : Rin à voir ! Ça c’est le conte de Charles Perrault. Moi, je vais te raconter l’histoire de Charles PERLO ou Charles APERO. J’sais plus comment il s’appelait exactement.
L’enfant : (content et attentif). Ok moman. Vas-y. Je t’acoute.
La mère : Il était une fois une famille pas très riche. Une famille qu’avait pas un rond quoi.
Scène 2
Robert, Jacqueline, Mario et Le Petit Poucet entrent sur scène. Mario est dans un coin de la scène avec une manette de jeu et Le Petit Poucet avec un énorme livre.
Robert : C’est horrible Jacqueline ! On ne peut pas faire ça !
Jacqueline : C’est pas pire qu’autre chose !
Robert : Mais quand même, on a passé de si bons moments.
Jacqueline : Robert t’es trop sentimental. On en a eu sept. On pourra encore en avoir. On est encore jeune et même peut-être des mieux. De toute façon on est obligé, on n’a plus un radis.
Robert : On pourrait trouver une autre solution ? Aller à la banque. Leur demandait encore un tout petit prêt.
Jacqueline : Robert ! Plus aucune banque ne veut de nous ! Tout le monde nous connait. On emprunte mais on ne rend jamais.
Robert : On aurait pas du vivre au-dessus de nos moyens si longtemps.
Jacqueline : (dépitée) Je sais Robert mais on a voulu se faire plaisir.
Silence - réflexion
Robert : (tout bas) Alors ? On fait comment ?
Jacqueline : (étonnée) Pourquoi tu parles si bas ? Je ne comprends rien.
Robert : (tout bas en désignant Le Petit Poucet et Mario du doigt) Pour ne pas que Mario et le Petit Poucet nous entendent.
Jacqueline : (rassurée). Pas de danger ! L’autre débile avec sa manette, il croit encore qu’il peut sauver la planète, des extraterrestres. Et Le PETIT fait encore son intello avec son livre. Il nous faire croire qu’il sait lire. Il a déjà du mal à parler, cela fait quand même un bout de temps qu’il a pas dit mot. Il ne comprend rien, je te dis.
Robert : T’es dur Jacqueline. Moi je trouve qu’il a l’air intelligent avec son livre. Il a l’oeil vif dès fois.
Jacqueline : Il veut faire son intéressant. Je ne vois pas pourquoi il serait différent des autres. Chez les POUCET, cela fait trois générations qu’on ne sait ni lire ni écrire. Regarde ses frères.
Robert : (après réflexion) Alors on fait comment pour s’en débarrasser ?
Jacqueline : J’ai peut-être une petite idée.
Robert : Ah oui ! Et comment ?
Jacqueline : On leur faire croire qu’il y a une baraque à frites qui vient d’ouvrir pas très loin d’ici ! Et qu’on les emmène manger pour fêter ton nouveau travail. On les fait passer par la forêt et hop on les abandonne.
Robert : Pas possible ! Ils nous croiront jamais.
Jacqueline : Beh pourquoi ?
Robert : Cela fait dix-sept ans que je n’ai pas travaillé.
Jacqueline : Ça fait si longtemps ?
Robert : Beh oui ! trois jours après notre rencontre.
Jacqueline : Le temps passe si vite. (Elle réfléchit) Tu sais, on n’est pas obligé de se justifier. On va juste leur dire qu’on les emmène manger quelque part et que c’est une surprise. Leur estomac prendra le dessus sur leur cerveau.
Robert : Ça marche !
Jacqueline : (avec une voix doucereuse) : Les enfants ! Venez vite ! Papa et maman ont une surprise pour vous.
Scène 3
Toute la famille Poucet est au complet sur scène.
Toto : Oui maman !
Mario : Qu’est-ce qui y a ?
Simon : Tu nous as appelés ?
Gros Poucet : On mange ?
Momo : J’ai trop la la la la la …dalle !
Jacqueline : Voilà les enfants ! Papa et moi, nous vous emmenons dans un lieu magique, féérique.
Toto : Oh dis-nous tout Maman !
Simon : Dépêche-toi !
Momo : On a trop trop trop trop… hâte !
Jacqueline : On vous emmène à la nouvelle…FRITERIE !
Booba Poucet (en rappant) : A la friterie, les parents nous emmène, pas de manie, pas de chichis, fini la même rengaine.
Robert : Ça y est, c’est reparti. Bouba se prend pour un rappeur.
Booba Poucet (en rappant) : Le rap c’est toute ma vie, j’en fais depuis tout petit, rime, vers et prose, j’en ferai des overdoses.
Simon : Mais maman, ce n’est pas Noël !
Jacqueline : On peut tout de même se faire un petit plaisir de temps en temps.
Gros Poucet : Je pourrais avoir un supplément ketchup-mayo.
Robert : Des tonnes de ketchup et de mayo.
Jacqueline : Allez en route petite troupe.
Jacqueline, Robert Poucet et leurs enfants sortent de scène.
Scène 4
L’enfant : Et alors ?
Pendant ce temps-là, Jacqueline, Robert Poucet et leurs enfants entrent sur scène. Ils sont en file indienne et marche sur scène. Jacqueline au début et Le Petit Poucet en queue de peloton. Mario avec un portable à la main.
La mère : Après quelques centaines de minutes plus tard, ils arrivèrent en plein milieu de la forêt.
Simon : C’est encore loin ! C’est bon moi je n’en peux plus. Je m’arrête là.
Gros Poucet : Ah moi aussi ! J’ai trop faim !
Mario : (avec un téléphone portable à la main) Vous croyez qu’il y a des Pokemon dans la forêt.
Momo : Pourquoi papa vous nous faites passer dans la la la la la …forêt.
Robert : C’est un raccourci. Courage nous sommes presque arrivés. A nous les bonnes frites !
Gros poucet : Avec un supplément ketchup-mayo.
Jacqueline : (s’arrêtant subitement) : Robert ! C’est HORRIBLE !
Robert : Quoi !
Jacqueline : J’ai oublié le porte-monnaie.
Gros Poucet : Oh non maman !
Simon : Qu’est-ce qu’on va faire ?
Toto : On a qu’à y aller quand même, on paye en carte.
Mario : Que t’es bête papa et maman sont interdit bancaire.
Booba : difficile de faire confiance, c’est plus qu’une évidence pas de resto chic quand tu n’as pas de fric !
Jacqueline : C’est pas grave les enfants ! On va retourner vite fait à la maison. Vous nous attendez là gentiment.
Simon : Non maman ! J’ai trop peur de rester ici tout seul.
Jacqueline : Allez t’es pas tout seul. T’es avec tes six frères. Il ne peut rien t’arriver. C’est une forêt hautement sécurisé.
Robert (en prenant sa femme par le bras). Allez ! On y va. Plus vite parti plus vite revenu.
Jacqueline et Robert sortent de scène.
Scène 5
Les enfants se regroupent au milieu de la scène. Ils n’ont pas l’air très rassuré.
Simon (regardant tout autour de lui) : C’est flippant ici !
Mario : J’aurai même pas eu le temps de capturer un pokemon que les parents seront déjà revenus.
Gros poucet : J’espère. J’ai faim.
Le Petit Poucet : Il ne faut pas compter la dessus.
Tous : Tu parles ?
Le Petit Poucet : Beh oui je parle. Et je sais lire aussi.
Tous : Tu sais lire ?
Toto : Tu ne faisais pas semblant ? On pensait que tu regardais juste les images comme nous tous.
Le Petit Poucet : Non je sais réellement lire.
Mario : Les parents, ils disaient que tu étais débile et que tu ne comprenais rien parce que tu parlais pas.
Le Petit Poucet : Je faisais semblant de ne rien comprendre depuis toutes ces années. Comme ça j’écoutais ce que disaient les parents et je peux vous dire qu’ils ne reviendront jamais.
Gros poucet : Et les frites ?
Le Petit Poucet : Pas de frites je vous dis. Ils nous ont abandonnés.
Simon : qu’est-ce qu’on va devenir ? Je flippe là.
Le Petit Poucet : Ne vous inquiétez pas. J’ai tout prévu.
Toto : Comment ça t’as tout prévu ?
Le Petit Poucet : Il suffit de se servir du GPS du téléphone portable de Mario.
Le Petit Poucet téléphone à la main retrouve le chemin. Ses frères le suivent en fil indienne. Ils sortent de scène.
Scène 6
L’enfant. Et alors Moman ? Le Petit Poucet va réussir à ramener tout le monde à la maison.
Pendant ce temps-là, Jacqueline et Robert Poucet sont assis à une table avec un panier plein de nourriture
La mère. Oui et mieux que ça ! Écoute la suite.
Jacqueline : Quelle bonne idée, tu as eu Robert d’acheter un cash avec les 5 euros qui te restait.
Robert (en posant un panier plein de nourriture). 500€ tu te rends compte. On a de la bouffe pour au moins 15 jours.
Jacqueline : Ouais on va s’en mettre plein la boudine.
Robert (triste). Dommage que les enfants ne soient pas là.
Jacqueline : C’est pas bein grave ; ça en fera plus pour nous.
Et ils s’empiffrent.
Scène 7
Les enfants arrivent.
Tous : Maman ! Papa ! Nous sommes de retour.
Jacqueline : Génial ! On aura pas besoin d’aller vous chercher. (Discrètement à son mari) Mais qu’est-ce qui foutes là ?
Robert (discret). Je ne sais pas. Je ne comprends pas.
Toto : Pourquoi vous n’êtes pas venus nous chercher pour aller à la friterie ?
Jacqueline : On va tout vous expliquer. Sur le chemin du retour, votre père a trouvé un billet de 5 €. Du coup, il a voulu gratter un de ses jeux .
Robert : Et là miracle, j’ai vu apparaître un 500.
Jacqueline : Votre père a gagné 500 €.
Tous : 500€ !!!
Silence.
Toto : Pourquoi vous n’êtes pas venus nous chercher aussitôt. J’avais si peur.
Gros Poucet : Et moi si faim !
Jacqueline (gêné) : Euh ! On voulait vous faire la surprise en préparant ce véritable festin. On s’apprêter à partir pour aller vous chercher.
Robert : Et maintenant que vous êtes là ! On n’a plus qu’à manger.
Tout le monde se sert dans le panier à provisions. Mange pendant un moment et sortent de scène.
Scène 8
L’enfant. Et là je suppose que tout finit bien. Les enfants ont retrouvé leurs parents. Ils ont mangé. Et Jacqueline et Robert Poucet regrettent d’avoir voulu abandonner leurs enfants.
La mère. Pas du tout ! La nourriture ne dure qu’un temps. Au bout d’une semaine, il n’y avait déjà plus rien à manger.
L’enfant. Et alors ?
La mère. Et alors ! Jacqueline et Robert mirent au point un plan diabolique.
Jacqueline : (avec une voix doucereuse) : Les enfants ! Venez vite ! Papa et maman ont une surprise pour vous.
Toute la famille Poucet est au complet sur scène.
Toto : Oui maman !
Mario : Qu’est-ce qui y a ?
Simon : Tu nous as appelés ?
Gros Poucet : On mange ?
Momo : J’ai trop trop trop trop …faim !
Jacqueline (toute contente) : Préparez-vous, On vous emmène à la nouvelle… PIZZERIA !
Booba Poucet (en rappant) : A la pizzeria, les parents nous emmène, pas de blabla, pas de challala, fini la même rengaine.
Toto : Cette fois, maman n’oublie pas ton porte-monnaie.
Jacqueline : Non t’inquiète mon chéri. Je viens de vérifier.
Gros Poucet : Je pourrais avoir un supplément fromage.
Robert : Des tonnes de fromage.
Jacqueline : Allez en route petite troupe.
Le Petit Poucet (s’adressant au public) : Ça sent de nouveau le piège !
Jacqueline, Robert Poucet et leurs enfants sortent de scène.
Scène 9
L’enfant. Et alors ?
Pendant ce temps-là, Jacqueline, Robert Poucet et leurs enfants entrent sur scène. Ils sont en file indienne et marche sur scène. Jacqueline au début et Le Petit Poucet en queue de peloton. Mario un portable à la main.
La mère. Après quelques centaines de minutes plus tard, ils arrivèrent en plein milieu de la forêt.
Simon : C’est encore loin !
Gros Poucet : J’ai faim !
Momo : Pourquoi papa vous nous faites passer dans la la la la la …forêt.
Robert : C’est un raccourci. Courage nous sommes presque arrivés. A nous les bonnes pizzas !
Gros poucet : Avec un supplément fromage.
Jacqueline : (s’arrêtant subitement) : Robert ! C’est HORRIBLE !
Robert : Quoi !
Jacqueline : J’ai oublié les bons de réduction.
Simon : Oh non maman !
Toto : C’est pas grave, on s’en passera.
Robert : Tu rigoles Toto. Pour chaque pizza achetée, une gratuite. Il n’ y a pas de petites économies.
Jacqueline : C’est pas grave les enfants ! On va retourner vite fait à la maison. Vous nous attendez là gentiment.
Simon : Non maman ! J’ai trop peur de rester ici tout seul.
Jacqueline : Allez t’es pas tout seul. T’es avec tes six frères. Il ne peut rien t’arriver. C’est une forêt hautement sécurisé.
Toto : Regarde la dernière fois, il ne nous est rien arrivé.
Robert (en prenant sa femme par le bras). Allez ! On y va. Plus vite parti plus vite revenu.
Jacqueline et Robert sortent de scène.
Scène 10
Les enfants se regroupent au milieu de la scène. Ils n’ont pas l’air très rassuré.
Simon (regardant tout autour de lui) : J’ai trop la trouille !
Gros poucet : J’ai trop faim.
Toto : J’ai trop envie d’aller à la pizzeria.
Booba : J’ai trop envie de rapper !
Mario (toujours en jouant) : J’ai trop de chance !
Momo : J’ai trop envie de de de de de … pipi !
Le Petit Poucet : J’ai trop la honte d’avoir des frères aussi débiles.
Gros Poucet : T’es pas sympa !
Toto : Pourquoi tu dis ça ?
Le Petit Poucet : Vous n’avez toujours pas compris que les parents voulaient se débarrasser de nous.
Toto : Ils ont juste oublié les bons de réductions. Ils les récupèrent et ils reviennent.
Le Petit Poucet : Comme la dernière fois ?
Gros Poucet : La dernière fois, on n’a pas eu nos frites.
Le Petit Poucet : Eh non ! Car ils ne sont jamais revenus et ils n’avaient pas l’intention de revenir.
Gros poucet (déçu) : Et ça va être pareil pour les pizzas ?
Le Petit Poucet : Pareil !
Simon (angoissé) : Qu’est-ce qu’on va faire ?
Momo : Petit Poucet a tout tout tout…prévu. Il va nous ramener à la maison grâce au au au au … portable de Mario.
Mario : y a comme un léger problème !
Simon (très angoissé) : Quel léger problème !
Mario : Je n’ai plus de batterie !
Simon (très très angoissé) : Mais c’est horrible ! ! !
Mario : Pas tant que ça ! J’ai quand même réussi à passer le niveau 622 de Candy crush.
Momo : On est est est …mal.
Simon (en hurlant) : On va tous MOURIR ! ! !
Gros Poucet : Et en plus j’ai faim !
Le Petit Poucet : On n’a plus qu’à se débrouiller tout seul. On va essayer de demander notre chemin à quelqu’un… en espérant de ne pas faire de mauvaise rencontre.
Ils sortent de scène.
Scène 11
Un homme et une femme sont accroupis par terre. L’homme, essayant d’enfiler une chaussure toute petite à la femme. Les enfants entrent sur scène.
Le Petit Poucet : Bonjour messieurs, dames. Excusez-nous de vous déranger. Pourriez-vous nous indiquer le chemin pour rentrer au village ?
L’homme (qui n’entend rien) : Aucun de ses pieds n’entre plus dans …
La femme (hurle) : J’ai les pieds qui enflent quand il fait chaud !
L’homme (s’énervant) : Vous avez pris dix-huit kilos oui !
La femme : Parce que vous m’empêchez de faire le ménage !
L’homme : L’épouse d’un prince charmant ne peut pas passer son temps à croupetons serpillère en main !
La femme : Mais puisqu’il n’y plus que ça que j’aime !
L’homme : Vous avez des femmes à votre service pour laver les sols. (se retournant sur les enfants) Et vous les gamins, connaissez-vous un régime qui fasse rapidement maigrir des pieds ?
Toto : Beh venez à la maison une semaine. On ne mange pas toujours à notre faim.
Gros Poucet : Je pense que ses arpions vont rapidement maigrir.
L’homme : Et où habitez-vous jeunes gens ?
Mario : On ne sait pas trop ! On est perdu.
Toto : On vient d’un village par là !
L’homme : Ce n’est pas grave ! J’irai plus vite à essayer de lui enfiler cette maudite chaussure.
La femme : Mais imbécile ! Tu me fais mal.
Le Petit Poucet : Je crois qu’on ne pourra rien en tirer. Continuons notre chemin.
Booba (en rappant) : un prince charmant, pas toujours très galant, essaye d’enfiler une godasse avec délicatesse, aux pieds trop gros de la princesse.
L’homme et la femme quittent la scène. Les enfants continuent leur route.
Scène 12
Un homme, à la barbe bleue, est assis sur un rocher, la tête entre les mains. Il pleure.
Le Petit Poucet : Bonjour monsieur !
L’homme continue à pleurer.
Toto (crédule) : Vous êtes perdu aussi ?
Barbe Bleue : J’ai craqué !
Simon : Vous avez craqué pour quoi ?
Barbe Bleue : J’ai craqué !
Gros Poucet : Moi aussi la dernière fois, j’ai craqué pour un kebab sauce blanche. Mais je ne me suis pas mis dans un tel état.
Barbe Bleue (relevant la tête) : J’ai encore craqué ! J’ai tué ma femme !
Simon : Tué votre femme.
Mario : Pour de vrai ?
Barbe bleue : Oui pour de vrai ! C’est déjà la sixième.
Toto : La sixième ?
Barbe Bleue : Oui ! Elles me font toute craquer. À chaque fois, je leur dis de ne pas y aller. Mais elles n’écoutent rien.
Mario : Elles ne doivent pas aller où ?
Barbe bleue (comme une évidence) : Beh dans le placard ! Il est pourtant fermé à clé mais rien n’y fait. Elles finissent toujours par l’ouvrir.
Le Petit Poucet : C’est quand même un peu dur de tuer vos femmes pour un placard !
Barbe Bleue (les yeux injectés de sang) : Je déteste qu’on touche à mes affaires.
Simon (prenant le bras du Petit Poucet) : Viens on s’en va ! Il me fout la trouille !
Barbe Bleue (la tête de nouveau dans les mains) : J’ai craqué !
Scène 13
Un loup entre en trombe sur scène.
Le loup (en se cachant derrière les enfants) : Au secours ! Au secours ! Aidez-moi je vous en supplie.
Un chasseur entre en trombe sur scène, un couteau à la main.
Le chasseur (furieux) : Il est où cet assassin ?
Le loup (terrorisé) : C’est un psychopathe ! Il veut m’ouvrir le ventre.
Le chasseur : Viens ici sale bête.
Un spectateur se lève dans la salle, furieux.
Un spectateur (indigné) : Arrêtez tout de suite ! C’est horrible ce qui se passe. Regardez ! J’en suis encore tout tremblant. Laissez cette pauvre bête tranquille.
Le chasseur (plus calme, s’adressant au spectateur) : Mais monsieur je dois ouvrir le ventre de ce loup.
Un spectateur : Lui ouvrir le ventre ! Comme c’est mignon ! Et pourquoi, s’il vous plaît ?
Le chasseur : Il vient de dévorer le petit Chaperon rouge et sa grand-mère.
Un spectateur : Ce n’est pas une raison pour maltraiter cet animal.
Le loup (sortant de derrière les enfants) : Quand on voit l’état de la grand-mère, il y a peu de chance qu’un loup plante ses crocs dans sa chair. Et le Petit Chaperon Rouge, que la peau sur les os. Rien à manger !
Le chasseur (brandissant de nouveau le couteau sur le loup) : Je ne veux rien savoir. Je veux sauver la petite fille et sa grand-mère. Vous êtes si glouton que vous les avez avalées tout rond.
Le loup (fâché) : Je ne suis pas un glouton. Je ne mange que lorsque j’ai faim. Il faut bien que tout le monde vive !
Le chasseur : Ben voyons ! ET les trois petits cochons, l’agneau, les sept chevreaux…
Le loup (l’interrompant) : Du calme ! Je n’étais même pas né lorsque c’est arrivé.
Le chasseur : N’empêche ! C’était quand même des loups de votre famille, non ?
Le loup (gémissant) : Comment le saurais-je ? Mes parents ont été tués par des chasseurs quand j’étais tout petit. J’ai dû me débrouiller seul.
Le chasseur : Vous voulez nous faire pitié ? Vous pensez que ça vous excuse d’être aussi cruel ?
Le loup : Dites donc, ce n’est pas vous qui voulez m’ouvrir le ventre.
Le spectateur : Il n’a pas tout à fait tort. Pour l’instant, il n’y a que vous qui faites preuve de violence.
Le chasseur : Violence ! Violence ! On l’ouvre. On sort la vieille et la gamine et on le recoud. Il n’ y a pas non plus mort d’homme.
Le loup : Ben tiens ! C’est déjà assez cruel de m’ouvrir le ventre, mais le recoudre…en plus !
Le chasseur : On vous assomme avant.
Le spectateur : Quelle gentillesse ! Torturer un animal, ça ne vous pose aucun problème ?
Le chasseur (vexé) : Puisque tout le monde est contre moi. Je vais le laisser tranquille. (en regardant le loup). Mais toi je t’ai à l’oeil.
Le spectateur (en se rasseyant) : C’est mieux ainsi !
Le chasseur sort.
Le Petit Poucet : Monsieur le Loup ! Maintenant que votre histoire est réglée. Pourriez-vous nous aider moi et mes frères.
Le Loup (se frottant les mains et se léchant les babines) : Bien entendu mon enfant ! Voulez-vous que je vous accompagne chez votre mère-grand, que je vous aide à construire votre maison.
Le chasseur (passe la tête dans un coin de la scène) : Tssst ! Tssst ! Tssst !
Le Petit Poucet : Non rien de tout cela monsieur le loup. On aimerait juste que vous nous indiquiez le chemin pour retourner au village.
Le loup : Je ne peux pas vous aider. Je n’ai pas trop le sens de l’orientation. Par contre, vous pouvez vous rendre par là à l’orée du bois, il y a une maison dans laquelle vit un vieux couple. Ils connaissent parfaitement les lieux.
Le Petit Poucet : Merci monsieur Le loup !
Scène 14
Les enfants continuent leur route. Ils rencontrent deux autres enfants.
Hansel : Merci Gretel ! Sans toi, la vieille folle, elle me bouffait.
Gretel : De rien Hansel ! Je l’ai bien eu. Une petite poussette et hop dans le four. À cette heure, elle doit être aussi grillée qu’un poulet.
Hansel : Mieux vaut pas trainer ici ! On ne sait jamais ! La sorcière est coriace. Elle s’en est peut être tiré.
Simon (s’adressant aux deux enfants) : Bonjour ! Nous cherchons une maison à l’orée du bois.
Gretel : On ne vous conseille pas celle de droite. Elle est peut être en pain d’épices mais une cinglée y habite.
Gros Poucet : Chouette du pain d’épices !
Hansel : Si vous voulez finir dans son estomac, à vos risques et péril ?
Gretel : On vous conseille plutôt le chemin de gauche.
Mario : Merci du conseil !
Hansel : C’est pas tout ! On doit aller retrouver nos parents.
Gretel : Ils nous ont lâchement abandonnés.
Le Petit Poucet : Comme nous. Décidément ça devient une mode.
Hansel : Je vous raconte pas la tête qu’ils vont faire quand ils vont nous voir débouler.
Gretel : C’est quand même la 8ème fois qu’ils nous laissent seul dans la forêt.
Momo : A plus plus plus plus plus …tard !
Hansel et Gretel quittent la scène.
Scène 15
Les enfants arrivent devant une porte où il est écrit « maison de l’ogre ». Le Petit Poucet frappe à la porte. Une femme ouvre.
La femme : Que voulez-vous jeunes enfants ?
Le Petit Poucet : Bonjour madame. Nous sommes de pauvres enfants perdus dans la forêt. Nous vous demandons l’hospitalité car nous avons très froid et la nuit va bientôt tomber.
Gros Poucet : Et nous avons très faim.
Simon : Et nous avons très peur.
Mario : Et nous avons très envie de recharger notre portable.
Momo : Et nous avons très envie de de de de de … dormir.
La femme (en se mettant à pleurer) : Savez-vous bien que c’est ici la maison d’un ogre qui dévore les petits enfants ?
Le Petit Poucet (d’un ton calme) : Madame si on résume bien la situation. Nous sommes perdus dans la forêt et il va faire nuit. De l’autre côté de ce chemin, il y a une folle qui habite une maison en pain d’épices et qui bouffe les enfants. Il y a un loup qui se balade avec une grand-mère et un Chaperon Rouge dans le ventre, qui espère qu’une chose, nous mettre la main dessus pour le dîner. Heureusement, il est poursuivi par un chasseur sanguinaire qui attend un faux pas de sa part. Un homme à la Barbe Bleue, dépressif, vient de tuer sa sixième femme. Le pauvre homme a du mal à s’en remettre. Un Prince charmant fait une scène à sa princesse car elle prit quelques kilos et du coup n’arrive plus à lui enfiler sa pantoufle de vair. Et pour couronner le tout, nos parents, dès la moindre occasion, nous abandonnent. Alors, madame, excusez-moi du peu, mais on peut très bien affronter votre mari, l’ogre, au risque de se faire dévorer.
La femme : D’accord ! Entrez mais je vous aurai prévenus.
On entend un bruit de pas dans les coulisses.
La femme : Mon mari, arrive. Vite ! Cachez-vous là !
Scène 16
L’ogre arrive sur scène.
L’ogre (avec une petite voix) : Femme, est-ce que le souper est prêt ?
La femme (tremblante) : Oui, chéri ! Il est sur le feu.
L’ogre (avec une petite voix) : As-tu tiré du vin ?
La femme (tremblante) : Oui, il est tiré !
L’ogre (en s’asseyant) : Ça va ! Je peux me mettre à table. (il attend un moment. Il hume l’air). Ça sent la chair fraîche
La femme : Tu es sûr ?
L’ogre : Ça sent la chair fraîche !
La femme : Je ne sens rien. Je dois être un peu enrhumé.
L’ogre : Ça sent la chair fraîche, je te dis !
La femme : C’est peut être ce qui mijote dans la marmite.
L’ogre : Ça sent la chair fraîche !
Un homme en survêtement arrive sur scène.
Le coach en ogre : Mais qui a recruté un guignol pareil ?
L’ogre : Mais dites donc. Je ne vous permets pas.
La femme : Mais qui êtes-vous ? Vous ne faites pas parti de l’histoire.
Le coach en ogre : Je me présente Jean-Michel. Coach en ogre.
La femme : Mais monsieur ! On ne vous a rien demandé.
Le coach en ogre : Madame ! Votre mari est un cas désespéré. Il n’a rien d’un ogre cruel et sanguinaire. Regardez (en montrant du doigt le public), personne n’a peur de lui.
La femme : C’est qu’il est sensible ! Il fait peur à sa façon.
Le coach en ogre : Ça ne va pas du tout ! Pour la suite de l’histoire, il doit faire peur aux enfants, leur faire faire des cauchemars la nuit, les terroriser à en faire pipi dans leurs culottes.
La femme : Vous êtes sûr !
Le coach en ogre : certain !
La femme : Bon ! beh faites votre travail.
Le coach en ogre (en levant l’ogre de sa chaise) : On va commencer par travailler la voix. Répétez après moi (avec une grosse voix) « Ça sent la chair fraîche ».
L’ogre : (hésitant) Ça sent la chair fraîche !
Le coach en ogre : Plus grave la voix. Ça sent la chair fraîche !
L’ogre : (voix plus grave) Ça sent la chair fraîche !
Le coach en ogre : Encore plus grave. Ça sent la chair fraîche !
L’ogre : (voix plus grave) Ça sent la chair fraîche !
Le coach en ogre : C’est mieux !
L’ogre : (voix plus grave) Ça sent la chair fraîche !
Le coach en ogre : Parfait ! Maintenant on va travailler l’attitude corporelle. (en faisant les gestes et l’ogre répète). Dos bien droit. On relève la tête. On fronce les sourcils. Les yeux injectés de sang. On serre les dents et on répète après moi : « Ça sent la chair fraîche ! »
L’ogre : « Ça sent la chair fraîche ! »
Le coach en ogre : Excellent ! Vous êtes enfin prêt. (se retournant vers les enfants). Vous n’avez plus qu’à dévorer les gamins qui sont cachés là-bas.
L’ogre ne bouge pas.
Le coach en ogre : Alors qu’est-ce que vous attendez ? (s’approchant des enfants) Regardez ils sont bien dodus. Ils ont l’air savoureux et bien juteux.
La femme (qui tape sur l’épaule du coach) : Il y a comme un léger problème.
Le coach en ogre : Quel léger problème ?
La femme : Euh ! Il ne mange pas de viande.
Le coach en ogre : Comment ça il ne mange pas de viande ? Même pas un bébé de temps en temps aux chairs si tendres.
La femme : Aucune viande. Il est devenu complètement végétarien suite à un drame qui a eu lieu il y a quelques années.
Le coach en ogre : Mais quel drame ?
La femme : Un soir, alors qu’il avait trop bu, mon mari a malencontreusement égorgé ses sept filles. Il ne s’en est jamais remis. Depuis, il a dégoût profond pour la viande et le sang.
Le coach en ogre : C’est embêtant ! Très embêtant !
L’ogre : Mais pourquoi ?
Le coach en ogre : Mais comment va-t-on terminer cette histoire ? L’ogre était censé dévorer les enfants. Leurs parents, pris de remords, auraient terminé leurs jours dans la culpabilité et le désespoir.
L’ogre : Je ne sais pas. Je pourrais adopter les enfants ?
Le coach en ogre : On aura tout vu. Un ogre végétarien qui veut adopter des enfants au lieu de les dévorer. Je crois que je ne peux plus rien faire pour vous. Adieu !
La femme : Mais vous ne pouvez pas nous laisser comme ça. Comment on termine l’histoire ? Que fait-on des gosses ?
Le coach en ogre : Débrouillez-vous ! La situation est trop compliquée pour moi.
Le coach quitte la scène.
Scène 17
Le Petit Poucet : Que fait-on maintenant ?
Gros Poucet : On mange !
Mario : On se fait une partie de jeu !
Booba : On chante !
Simon : On rentre à la maison.
Momo : Bonne bonne bonne … idée.
Toto : Peut être qu’on finira par aller à la pizzéria ou à la friterie. Depuis le temps que les parents nous le promettent.
Le Petit Poucet : t’es vraiment bête. Tu n’as toujours rien compris. Il n’y a jamais eu de friterie ni de pizzeria. Les parents trouvaient toujours une excuse pour nous abandonner.
Gros poucet : Il n’y aura pas de supplément ketchup-mayo, fromage.
Le Petit Poucet : jamais !
Gros poucet (déçu) : Ah !
L’ogresse : On peut être vous aider !
Mario : Ah oui et comment ?
L’ogresse : On pourrait vous donner les bottes de mon mari.
Gros Poucet : Les bottes de votre mari ? J’aurai préféré un sandwich.
L’ogre (allant chercher une paire de bottes) : Pas n’importe quelles bottes ! Les bottes de sept lieues !
Toto : Les bottes de sept lieues ! Jamais entendu parler.
L’ogre : Ce sont des bottes magiques qui s’adaptent à la taille de celui qui les chausse et permettent de parcourir sept lieues en une seule enjambée.
L’ogresse : Cela vous permettrait de rentrer chez vous.
Le Petit Poucet : À la première occasion, on serait de nouveau dans la forêt à la recherche d’une friterie ou d’une pizzeria imaginaire.
L’ogre : En tout cas, elles sont à vous. Elles ne me sont plus d’aucune utilité.
Le Petit Poucet (réfléchissant en regardant les bottes) : Intéressant ! J’ai peut être une petite idée. Seriez-vous d’accord de garder mes frères quelques temps ?
L’ogresse : Avec plaisir ! Ça nous fera un petit peu de compagnie. La maison est bien vide depuis que les filles ne sont plus là.
L’ogre se met à pleurer.
Le Petit Poucet (chausse les bottes et fait quelques bons) : C’est vraiment super ! J’ai l’impression de voler.
L’ogre : Ne vas trop vite ! Il faut un certain temps avant de parfaitement les maîtriser.
Le Petit Poucet : Je serai prudent. A bientôt !
Tous : Au revoir Petit Poucet.
Booba (en rappant) : Petit Poucet avec ses bottes, brave les tempêtes et le temps de chiotte, il va aussi vite que la lumière et fait l’effet d’une bombe nucléaire.
Tous sortent de scène.
L’enfant. Et alors ? Que vont devenir Le Petit Poucet et ses frères ?
La mère. Regarde.
Générique TF1
Un journaliste. Édition spéciale ! Le célèbre Petit Poucet et ses frères viennent de faire fortune dans la restauration rapide. D’étranges bottes seraient à l’origine de ce succès.
L’enfant. Et les parents du Petit Poucet ?
Les parents du Petit Poucet entrent sur scène. Robert un journal à la main.
Robert. Jacqueline ! Jacqueline ! Regarde les enfants sont dans le journal.
Jacqueline (sévère). Je croyais qu’ils avaient disparu. Qu’est-ce qui z’ont encore fait ces morveux ?
Robert. Ils ont fait fortune.
Jacqueline (arrache le journal des mains de son mari). Montre-moi ça ! (Elle lit l’article de journal) « Le petit Poucet et ses frères viennent d’être nommé entrepreneur de l’année. Ils ont réussi à balayer la concurrence dans la restauration rapide à domicile. Aujourd’hui, leur fortune est estimé à plus de 1 million d’euros ». (Elle ferme le journal, prend un temps de réflexion, l’air ahuri). (vicieuse) Mes petits, mes enfants, mes chères petits ils m’ont tellement manqué. Comme je les aime ! Robert, prends tes affaires, nous allons les retrouver.
Ils quittent la scène.
La mère. Aux retrouvailles, Jacqueline s’est jeté sur ses enfants. Elle les a serré si fort qu’elle a failli les étouffer. Elles les a enlacés, calinés, bisouillés et rebisouillés et re-re-bisouillés. Au début, les enfants ont été surpris ; ils n’avaient pas l’habitude. Le père, quant à lui, s’est mis à pleurer si fort qu’on aurait dit une fontaine. Il disait qu’il regrettait, qu’il ne recommencerait plus jamais et tout le tralalala.
L’enfant. Et alors ?
La mère. Et alors ? Les enfants ont fini par pardonner. Ils n’ont jamais plus manqué de rien ! Et voilà !
L’enfant. Moman, elle est belle ton histoire.
Long silence !
L’enfant. Moman !
La mère. Quoi acore ?
L’enfant. J’ai faim !
La mère. Tu veux que je t’emmène à la friterie ou à la pizzeria ?
Boobaa (en rappant) : Tout est bien qui finit bien
Petit Poucet manque de rien
C’est la fin de l’histoire
Et on vous dit au revoir !
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