A RETENIR
Vous
n’avez jamais été une flèche en orthographe, mais pas totalement une brêle non
plus. Disons que vous êtes dans la moyenne: vous vous débrouillez, et parfois
vous improvisez un peu avec ces fichus accords du participe passé, ou bien vous
contournez le problème en tournant la phrase autrement. Sauf que ce que vous ne
savez pas, c’est que même quand vous croyez vous en sortir haut la main, vous
faites des erreurs, sans même vous en douter. La preuve en 10 fautes très
moches, que vous commettez allègrement tous les jours, et qu’on va corriger
ensemble
On
n’écrit jamais « quelque soit ». Non, jamais.
On
peut écrire « quel(s) que soi(en)t », « quelle(s) que soi(en)t », en fonction
du terme qui suit. Mais pas « quelque soit »: même si ça se fait dans les
courriers administratifs, ce n’est pas une excuse.
On
ne devrait jamais écrire « autant pour moi », c’est mal.
Il
faut écrire « au temps pour moi ». On vous voit venir, vous ne nous croyez pas,
vous doutez? Allez vérifier. Alors ? Et oui, on a raison. Ne cherchez pas.
«
Quelquefois », à de très rares exceptions, s’écrit toujours en un seul mot.
Est
ce qu’il vous est déjà arrivé quelquefois d’écrire correctement « quelquefois
»?
La
phrase « les reines se sont succédé » est correcte.
Même
si ça fait moche. Le participe passé du verbe « succéder » ne doit pas
s’accorder au féminin pluriel. Alors oui, vous avez raison, « les reines » est
sujet et l’auxiliaire « être » impose normalement qu’on accorde avec le sujet,
mais pas là. Si on vous dit que c’est parce que le pronom « se » est ici un
COI, ça ne vous éclaire pas, n’est-ce pas? Et bienpourtant, ici, c’est ce qui
explique tout.
«
Parmi » et « malgré » ne prennent jamais de « s ».
Ne
mettez pas de mauvaise volonté, pour une fois c’est facile quand même, on vous
dit: JAMAIS. Donc vous le retenez une fois et c’est bon. Par contre, « toujours
» en a toujours un. Toujours. Et « jamais » aussi. Mais ça va vous embrouiller.
«
Cent » et « vingt » ne prennent un « s » que s’ils sont multipliés et non
suivis par un autre adjectif numéral.
Donc
« cent Z euros », c’est affreux. Idem pour « vingt Z euros ». Ne faites pas les
bons élèves qui n’ont jamais fait cette faute à l’oral, on vous a entendu. Et
c’était pas joli
Le
verbe « appeler » est sacrément chiant. Certes.
Un
coup il prend 2 « l », un coup il n’en prend qu’un… Pourquoi « j’appelle » mais
nous « appelons »? Résumons: au présent, il n’y a qu’avec « nous » et « vous »
qu’il ne prend qu’un « l ». Par contre il prend toujours deux « p ». C’est bon
là, ça va mieux?
Ne
commettez pas l’erreur effroyable d’omettre que « commettre » et « omettre »
n’ont pas le même nombre de « m » !
Nous
ne vous ferons pas l’injure par contre de vous rappeler que « apercevoir » ne
prend que un « p », vous vous en serez bien aperçu par vous-même…
Il
ne faut jamais écrire « elle s’est permise » ou « je me suis permise » (même
quand on est une femme.)
C’est
une faute très moche qu’on vous expliquerait bien, mais la raison étant
semblable à celle du point n°4 qui vous a peu emballé, on hésite, on ne
voudrait pas être trop rébarbatifs.
Les
terminaisons des verbes du troisième groupe, ce n’est pas (si) compliqué.
Vous
écrivez « il résout » sans broncher, votre cœur balance entre « je peins » et «
je peinds », « tu vend » ne vous fait ni chaud ni froid. Pourtant, ce sont des
horreurs qui rendraient malade le premier prof de français venu. Ici par
contre, à part vous réconcilier avec votre Bescherelle, peu d’issues possibles…
Alors,
vous êtes des bêtes en orthographe maintenant?
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